IRSTEA Nogent/Vernisson : le centre de Nogent restera à Nogent ! Une belle victoire des personnels et de leurs représentants SUD-RE !

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Cela fait maintenant plus de deux ans que le personnel de l’IRSTEA de Nogent-sur-Vernisson (45) se bat contre la menace de fermeture de son centre. Cette menace, liée à un projet de délocalisation sur le plateau de Saclay (91), aurait provoqué la destruction de son collectif de recherche sur les écosystèmes forestiers (60 personnes).

Face à la rupture du dialogue social au sein de l’institut, les personnels de ce centre ont déporté leur énergie sur le dialogue sociétal, notamment en recherchant le soutien des élus. Cette démarche aura porté ses fruits : le 16 février dernier, la présidence de l’IRSTEA a fait savoir, lors du « Comité Technique Spécial » (CTS) exceptionnel demandé par les représentants du personnel Nogentais, que le centre de recherche IRSTEA de Nogent-sur-Vernisson sera maintenu.

Plusieurs éléments ont contribué à ce résultat. Tout d’abord, l’implication dans la durée des représentants du personnel locaux Sud-Recherche-EPST (nous sommes les seuls élus au CTS de Nogent). Nous avons œuvré au maintien de l’unité et à la cohésion du collectif des personnels, même quand on n’y croyait plus. A cet effet, l’organisation régulière d’assemblées générales syndicales a été efficace. Ensuite, le travail en CTS aura été déterminant, notamment avec la production de motions (lues et votées à l’unanimité) qui ont servi de moyen de communication en interne mais aussi en externe. Enfin, l’intervention du sénateur Jean-Pierre Sueur a été décisive. Il a réussi à rassembler les élus locaux, régionaux et parlementaires. Ce groupe d’élus, aussi bien de gauche que de droite, a obtenu du secrétaire d’état en charge de la Recherche et de l’Enseignement supérieur (Thierry Mandon) l’abandon du scénario de délocalisation et l’engagement du maintien de l’IRSTEA à Nogent-sur-Vernisson. Par ailleurs, les communiqués de presse du sénateur nous ont grandement facilité l’accès aux médias locaux (presse, radio, télé) qui ont appuyé notre refus de la délocalisation.

Enfin, il convient de ne pas oublier le soutien, les informations et les conseils précieux du conseil de branche Sud-Recherche IRSTEA, notamment quant à la façon de rédiger les motions et de contacter les élus. Ensuite, nous avons juste tenté de gérer l’affaire avec rigueur, réactivité et politesse, si possible en toute circonstance et avec tous les protagonistes.

Le point culminant de cette aventure aura été la manifestation des personnels du 15 janvier 2016, lors de la venue d’une délégation de dirigeants de l’IRSTEA. Ce jour-là, les personnels leur ont offert des arbres, symboles de leur attachement à leur implantation et à leurs activités. Les dirigeants de l’IRSTEA, quant à eux, ont refusé de parler aux journalistes. A visionner ici

La principale leçon à retenir est la grande utilité des instances (CTS mais aussi CHSCT avec la demande d’une enquête sur les risques psychosociaux). Un point important est que les représentants du personnel qui y siègent sont légitimés démocratiquement par des élections. Evidemment, cela ne suffit pas, les représentants du personnel doivent aussi susciter le vote en CTS, à renfort de motions. Les motions votées en CTS doivent alors être rapidement portées à la connaissance de l’ensemble du personnel et expliquées. Tout cela demande de l’énergie et une certaine organisation mais c’est aussi un moyen d’être actifs et de se faire respecter dans les instances.

Les représentants du personnel au CTS de Nogent-sur-Vernisson
(Sud-Recherche-EPST)

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