18 octobre : En grève et dans la rue ? Ça dépend de nous ! Les chantiers de démolition présidentiels

, popularité : 5%

Protection sociale :

L’instauration des franchises médicales est un moyen de faire porter sur les
malades la responsabilité du « trou de la sécurité sociale ». Dans le même temps la Cour des
Comptes montre que 3 Milliards d’euros ont été perdus en raison du régime des stock-options. On
cherche à culpabiliser les malades alors que l’argent existe ! Déjà, des patients atteints de maladies
graves de longue durée doivent arbitrer entre se soigner et se nourrir.

Retraites :

Le duo Sarkozy / Fillon nous prépare un nouveau recul pour tous les salariés, notamment
l’allongement à 41 annuités pour tous, annoncé pour 2012, et l’alignement des régimes fonctionpublique (calcul de la retraite sur les 25 « meilleures années » au lieu des « six derniers mois »). Mais
il ne peut décemment pas le faire tant que subsistent encore des régimes plus avantageux : les
régimes dits « spéciaux » des personnels de la RATP, de la SNCF, d’EDF, de GDF, qui constituent un
obstacle sur sa route... Ce ne sont pas seulement les salariés de ces entreprises publiques qui ont
intérêt à sauvegarder leurs systèmes de retraites mais tous les salariés, pour lesquels ils constituent
un rempart contre une nouvelle vague de reculs sociaux ! La conséquence de cette réforme sera à
terme une diminution drastique du niveau des pensions, puis le passage à la retraite par capitalisation
rêvée par Mme Parisot, alors que déjà nombre de « petits retraités » sont au bord de la misère.

Fonction Publique :

Les annonces successives de N. Sarkozy et F. Fillon avant l’ouverture de la
« Conférence sur la Fonction Publique » (un bon fonctionnaire est un fonctionnaire qui part vers le
privé !), le Projet de Loi de Finances 2008 (avec ses 23000 suppressions d’emplois) confirment que la
réduction massive des missions et des effectifs de fonctionnaires est plus que jamais à l’ordre du jour.
Cette politique signifie une aggravation des conditions de travail dans la FP, moins de service public
pour les usagers et citoyens, moins d’emplois pour les jeunes - et notamment les étudiants.

Rémunérations :

Le gouvernement prépare une suppression du statut de fonctionnaire, avec des
contrats signés de gré à gré entre un salarié et son employeur, comme c’est déjà le cas pour
quelques CDD dits de haut niveau et certains détachements sur contrats. Cela prépare
l’individualisation généralisée de la rémunération. Une fois de plus, cela profitera à quelques
privilégiés au détriment du plus grand nombre. En attendant, on nous promet la généralisation de la
rémunération au « mérite », qui a déjà (avec l’augmentation du volume de la PPRS et de l’ISFIC [1]) des
effets de mise au pas des agents et des responsables intermédiaires.

Recherche et Enseignement Supérieur :

La « Loi Programme Recherche » votée en avril 2006 et la
loi « Liberté et Responsabilités des Universités » votée au mois d’août dernier organisent la casse de
l’enseignement supérieur et de la recherche et des statuts de leurs personnels :
 Mise en concurrence des labos, des équipes, des individus ;
 Asservissement aux intérêts économiques ;
 Institutionnalisation du recours à l’emploi précaire et hors statut ;
 Réduction ou contournement des espaces de dialogue social et des instances ;
 Volonté de réduire les organismes de recherche à de simples agences de moyens, (le CNRS
serait contraint, comme l’IRD l’an dernier de céder aux universités le contrôle de ses unités
mixtes et de leurs personnels)...

Résultat ? En 2008, un projet de budget pour la Recherche et l’Enseignement Supérieur sans aucune
création d’emplois statutaires dans le public... mais avec une augmentation de 16 % des crédits de
l’ANR et de 50 % des dépenses fiscales en faveur des entreprises [2].

Il faut combattre cette politique avant qu’il ne soit trop tard !

Le 18 octobre : stop ou encore ?

Les salariés subissent objectivement de graves attaques et ont toutes les raisons de
protester et d’essayer d’y mettre le holà... Le rôle des syndicats c’est d’alerter les
personnels, de leur offrir la possibilité d’exprimer collectivement leur mécontentement
par les rares moyens légaux à leur disposition (grève, manifestations), mais c’est aux
salariés qu’il appartient de s’en saisir ou non...

C’est pourquoi SUD-Recherche-EPST appelle les personnels à se mobiliser
le 18 octobre :

 organiser des Assemblées Générales à cette occasion pour discuter de
la situation et de tout ce qui se prépare ;
 discuter et décider de modalités d’action allant jusqu’à la grève ;
 participer aux manifestations et rassemblements en convergence avec
les salariés des autres secteurs ;
 participer aux rassemblements devant les délégations régionales du
CNRS à l’occasion de son CA


Contre la disparition programmée des EPST et des statuts de
titulaires, contre le développement des emplois en CDD et
des rémunérations « à la carte »,

Pour le respect et l’amélioration des statuts de titulaires,

Pour la mise en place d’un plan pluriannuel de création
d’emplois statutaires à hauteur des besoins, à tous les
niveaux de qualification,

Pour un plan d’intégration des précaires,

Pour un contrat de travail pour tous les doctorants,

Pour l’amélioration des salaires et des carrières des
personnels,

Pour la défense de nos retraites et du code des pensions, pour
des conditions de rachat plus favorables des années
d’études,

Pour un service public d’Enseignement Supérieur et de
Recherche de qualité répondant aux besoins de toute la
population.

Ça commence le 18 octobre ...!


[1Respectivement Prime de Participation à la Recherche Scientifique pour les Ingénieurs et
Techniciens et Indemnité Spécifique de Fonction d’Intérêt Collectif pour quelques responsables
scientifiques ou administratifs.

[2Crédit d’Impôt Recherche et autres exonérations

Navigation

AgendaTous les événements

avril 2024 :

Rien pour ce mois

mars 2024 | mai 2024