Banques privées sauvées,
services publics coulés !
L’Etat sauve la spéculation bancaire et casse les services publics
Lors du dernier Comité Technique Paritaire, la délégation SUD a pointé le paradoxe :

Ce mois d’octobre, se développe une crise boursière qui a pour origine la spéculation financière et nous ne connaissons pas l’étendue des retombées sur l’économie réelle. Nous savons encore moins quelles seront les conséquences concrètes pour la recherche publique et ses personnels, déjà mis à mal par des années de logique libérale. A longueur d’années, et à tous les niveaux, la supériorité de ce système libéral de dérégulation nous a été vantée. Aujourd’hui, l’intervention de l’Etat est présentée comme la seule planche de salut pour sauver le système bancaire. Et l’on trouve des sommes pharaoniques pour sauver ce système alors que hier il s’avérait impossible de trouver le minimum pour satisfaire les besoins socialement urgents.

C’est un moment opportun pour rappeler notre exigence d’une recherche publique basée sur fonds pérennes et avec des personnels titulaires. Pour ce faire, la remise à plat de tout le dispositif initié par les dernières lois (le « pacte » et la loi LRU) est une nécessité. Et nous continuons de penser que c’est une illusion de croire que le projet de « contorsium » suffirait à y remédier.
S’agissant du projet de budget 2009, les premières informations connues confirment le désengagement de l’Etat avec des suppressions de postes et un budget en réduction si l’on retire l’inflation et la réserve pour l’augmentation des retenues pour pension.

Les derniers aléas confirment la fuite en avant des directions des EPST.

Au Cemagref, après une évaluation de l’AERES préconisant de doubler le partenariat avec le secteur privé, la direction cherche à valider un plan stratégique dénué de toute crédibilité au vu d’un projet de budget 2009 particulièrement sévère pour cet EPST.
Au CNRS, après le rapport d’Aubert préconisant de mettre les Unités Mixtes de Recherche sous la responsabilité des universités, dans le droit fil de la LRU, la direction cherche à sauver les meubles en annonçant des « désumérisations » (sic !), créant en retour l’inquiétude des agents et la colère des présidents d’universités. Diviser pour régner, la base de la politique Sarkozienne !
A l’INRA, il se confirme que le missionnaire n’avait pas vraiment reçu la bénédiction du ministère de la Recherche ! Ce dernier l’exprime publiquement en ne recevant pas M Chevassus-au-Louis au terme de sa mission, se contentant d’un rapport transitant par le cabinet du ministre de l’Agriculture.

Alors que cette synthèse était à l’origine demandée pour fin juillet, le gouvernement joue désormais les prolongations (réponse attendue cette fin de semaine, dans l’intervalle le contenu du rapport est resté confidentiel). La PDG de l’INRA vient de convoquer un CTP extraordinaire le 12 novembre pour « échanger sur les conclusions du rapport de mission »… après une prise de décision des ministres ? On comprend encore mieux dans ce contexte l’apparition, soit disant spontanée, d’un « comité de soutien » émanant de responsables de départements de recherche ; en dehors de tout début de concertation à l’échelon des structures que ces directions sont censées animées.

Pour en savoir plus sur le CTP-INRA du 9 octobre, lire le compte-rendu SUD
Carrières : « de la carotte… au bâton ! »

Après la suppression annoncée de 900 emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche au budget 2009, en réalité plus de mille avec le tour de passe-passe des nouvelles « chaires université-organisme », on n’attendait pas grand chose du plan « attractivité des métiers de la recherche » présenté en grande pompe au ministère la semaine dernière.

Il s’agit de la mise en concurrence des agents et des laboratoires : des primes aux résultats pour quelques uns (financées grâce aux suppressions d’emplois et aux ressources propres) et d’une perte de pouvoir d’achat pour tous les autres.

Notre syndicat a refusé de jouer le jeu d’une pseudoconcertation, en adressant une lettre ouverte à Madame Pécresse :
http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/article.php3?id_article=493

Cette fin octobre, L’INSERM et le CNRS annoncent déjà des recrutements en forte baisse pour 2009 dans le corps des chargées de Recherche, de l’ordre de 20 %. On peut s’attendre à pire pour le cadre technique, au vu du discours de la Ministre incitant à brader la catégorie C, et à externaliser les activités correspondantes !

Et les dernières mesures annoncées ce mardi 30 octobre par M Sarkozy n’arrangent rien : Lire la réaction de l’union syndicale SOLIDAIRES «360 milliards pour les banques… du pipeau pour les salariés !»
http://www.solidaires.org/article21599.html

Réagissons !

En signant la lettre-pétition unitaire :
« pour une autre politique de l’emploi et des salaires ! »
et
l’appel à cesser toute expertise pour l’ANR ou l’AERES

En participant aux actions de résistance menées pour sauver la recherche publique.
Dès le 3 novembre, lors de l’examen de ce budget 2009 à l’Assemblée Nationale, puis au moment des Conseils d’Administration des EPST actant ces budgets ou de nouveaux démantèlements.

En s’inscrivant dans les initiatives de convergence pour la défense des services publics.
Semaine d’action dans l’Education Nationale du 19 au 24 novembre.
Samedi 22 novembre une mobilisation nationale contre la privatisation de la Poste.

Pour en savoir plus sur ces actions, lire le communiqué unitaire de ce jeudi 30 octobre
« Ensemble, étudiants et personnel : imposons d’autres choix pour l’enseignement supérieur et la recherche »

 

Visitez : www.sud-recherche.org

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