ALERTES souffrance au travail
& cadeau empoisonné ! |
Début septembre, lorsque la résistance contre le projet «Sarkozy Inc. » de régression sociale sur les retraites s’est développée, nous espérions « changer de scénario… pour inverser la tendance ! ». Cette fin d’année, tout en sachant que ce mouvement salutaire est porteur d’avenir, force est de constater que la note est salée. Du côté de la recherche publique, comme ailleurs, le chantier de démolition s’est accéléré ces derniers mois, au quotidien les situations de souffrance au travail se multiplient…
La récente intervention unitaire en CAP des Chargé-es de Recherche est revenue sur le sort imposé à des collègues chercheur-es, suite à la politique incitative imposée par la Direction. SUD-Re est intervenu en CTP, en CAPN plénière Ingénieurs-Techniciens, et en CCHS, sur l’ensemble des situations rencontrées cette rentrée :
Derrière ces situations, il y a des
visages… et d’autres encore, qui en situation de
précarité d’emploi, demeurent souvent invisibles.
C’est la première fois que nous prenions l’initiative
d’interpeller de la sorte la Direction, ne souhaitant pas
prendre le risque que ce dossier soit instrumentalisé. Nous
continuons d’intervenir sur les situations individuelles, aussi
souvent que possible dans l’unité syndicale.
Nous continuons aussi de penser que les formations
aux risques psycho-sociaux, déjà expérimentées
dans certains centres, ne vont pas jusqu’à la source de
ces situations… Pis encore, dans le diaporama utilisé
sur le site de Paris, la « souffrance » n’est
nommée qu’une seule fois, pour une douzaine de fois pour
le vocable fourre-tout « stress » comme si le
terme était encore tabou ! Le sujet est introduit par un
« Mon équilibre » renvoyant chacun-e à
son individualité, précisant même « les
marges de manœuvre de l’entreprise pour agir sont donc
limitées »…comme si la cause
première en serait chacun-e de nous… selon un discours
culpabilisant bien connu !
La réponse se trouve dans la remise en cause des nouvelles formes d’organisation du travail : flux tendu « à tous les étages », la mise en concurrence généralisée, la stratégie de restructuration permanente… Nous continuons enfin de demander à la Direction une structure où ces situations seraient prises en compte par le biais d’un médiateur interne, suivant l’expérience globalement positive menée au CNRS depuis déjà des années.
Les 4 syndicats de l’INRA ont déjà
diffusé un
message commun dénonçant le budget
2011 voté au Conseil d’Administration du 14 décembre.
La recherche est ostensiblement mise en tête de gondole depuis
2007 : maintien proclamé de l’emploi public et
budget affiché en hausse, avec des chiffres maquillés
pour la cause… mais, cette rentrée, la couleuvre est si
grosse que même de hauts fonctionnaires n’arrivent pas à
l’avaler.
Pendant
ce temps les (grandes) entreprises s’engraissent avec le Crédit
Impôt Recherche, triplé en 5 ans, et s'achètent à
bas prix les services des laboratoires publics ! Bien entendu, l’ANR
se porte toujours bien, et la précarité de mieux en
mieux, merci.
Le ministère a lancé des appels d’offre
dans le cadre de cet emprunt : une série de machins en
« EX », Labex, Equipex et maintenant Idex…
Nombre de directions de laboratoire A+
- « parce qu’elles le valent bien »
- se sont jetées sur le gâteau des Labex et des Equipex,
sans prendre le temps de la réflexion et sans même en
discuter avec leur personnel. Au final, ce sera très simple :
on va donner encore plus de moyens à ceux qui en ont déjà
le plus !
Avec les
Idex, ce sont des sites entiers qui sont mis en concurrence, à
condition qu’ils mettent en œuvre une « gouvernance
rénovée » (sic !), entendez : avec
plus de participation des pouvoirs économiques locaux et au
travers de partenariats public-privé.
Et tout ce beau monde s’attelle au
pharaonique projet présidentiel du plateau de Saclay,
« sarkophage » bétonné pour les
générations futures.
Au final, c’est… l’Exclusion
pour la grande majorité !
Dans ces
EX, point de futur, nous devons tenter de bloquer leur mise en œuvre.
La résistance qui s’est développée contre
la Prime d’Excellence Scientifique, la PESte !, montre la
voie à suivre : n’acceptons pas, « malgré
nous », de collaborer à la mise en miettes
systématique de ce qui constitue le fondement de la recherche
publique : la collaboration entre structures et le travail
d’équipe.
NON, les
chercheur-es n’ont pas manifesté de « l’appétit »
pour la PES comme l’affirme, avec mépris, V. Pécresse :
seulement 18 % de chercheurs candidats au CNRS, 16 % à l’INRA,
10% à l’Inserm, 19 % à l'INRIA, 6 % au Cemagref
et… 2 % à l’IRD ; ces non-candidatures étant
souvent motivées dans des lettres de refus, souvent
collectives.
Comme la
ministre refuse de voir la vérité en face, continuons à
lui faire parvenir des lettres et motions de refus. Continuons à
affirmer notre détermination à refuser tous les
dispositifs de « rémunération à la
performance » (PES, PIC, PFR…).
Pour rendre attractifs les métiers
de la recherche, 2 urgences :
Encore plus d’info sur ces sujets :
http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article952
Pour inverser la tendance, nous devrons frapper encore plus fort !
La mobilisation
« retraite » a permis de montrer que c’était
possible, pour peu que les salariés s'organisent et se
préparent à tenir des grèves et actions capables
de bloquer le système dans la durée.
Dans notre secteur, des le
mois de janvier, appuyons-nous sur l’expression des élus
du personnel au Conseil d’Administration de l’INRA et sur
la motion unitaire de la rencontre tenue au CNRS le 14 décembre,
pour consolider la résistance aux chantiers de démolition
des services publics
Visitez : www.sud-recherche.org
La branche INRA de Sud-Recherche-EPST
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