INRA : SUD décline l’invitation de la Direction à un échange ce 20 juillet sur la préparation des assises de l’ESR
Alors que « le changement dans la continuité » se confirme être la ligne de conduite de la nouvelle Ministre de l’ESR, nous craignons fort que les assises annoncées soient l’occasion d’un désengagement supplémentaire de l’Etat...
Dans ce contexte, la branche INRA a réaffirmé à la Direction de l’INRA ses exigences et notre principal objectif à la rentrée sera d’inciter les personnels « à se bouger » pour un réel changement en matière de budget, de lutte contre la précarité et pour une recherche ouverte sur les enjeux de société.
Réponse adressée à la Direction
Notre syndicat a appris tardivement votre invitation du 11 juillet à une rencontre interne à l’INRA ce vendredi 20 juillet, s’inscrivant « dans une démarche d ‘échange préliminaire », dans la perspective des assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche...
Dans l’intervalle, nous avons eu connaissance des principaux objectifs fixés par la Ministre à cette initiative, ainsi que la composition de son comité de pilotage. La teneur du collectif budgétaire 2012 et les premières informations sur le cadrage du budget 2013 sont également désormais connues.
Ces informations n’ont fait qu’accentuer nos craintes d’un « changement dans la continuité » que nous constatons depuis l’annonce des premières mesures du nouveau gouvernement. Et, ainsi que nous l’avons déjà indiqué en Comité Technique et au Conseil d’Administration de juin, nous avons le sentiment que cette opération a pour vocation de transférer encore davantage les compétences en la matière de l’Etat vers les régions.
Dans ce contexte, nos principales préoccupations concerneront les moyens budgétaires affectés à la recherche, l’ouverture de postes de titulaires, à tous les niveaux, pour répondre aux besoins et mettre fin à la précarité galopante et la consolidation des EPST dans toutes leurs missions de recherche. Il s’agit d’en terminer avec le culte des EX, celle de l’excellence qui génère l’exclusion... Nous continuerons également à demander une recherche ouverte à tous les porteurs d’enjeux concernant l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, s’agissant de l’INRA. A l’échelon de l’établissement, ce pourrait être enfin l’occasion de tirer un premier bilan des restructurations en cours à tous niveaux (TGU, regroupement de centres, évolution des UE...). Ces exigences feront l’objet d’une contribution spécifique du syndicat.
Sur la forme des débats, au delà notre refus déjà exprimé d’un processus alimenté par des assises territoriales (par régions) et de notre opposition à en être co-organisateur, à quelque niveau que ce soit, nous faisons aussi le constat que le calendrier choisi ne donne pas le temps d’une réelle appropriation collective de ces enjeux par l’ensemble des personnels.
Notre priorité, cette rentrée, sera d’inciter les agents « à se bouger » pour que le changement attendu ne se réalise pas uniquement à la marge. Nous espérons donc que toutes les facilités, notamment en terme de temps dégagé, seront accordées à tous les personnels qui souhaiteraient participer à des initiatives menées à l’occasion de ces assises, qu’elles soient organisées par la Direction ou des organisations syndicales.
Devons-nous préciser que nous attendons que les instances internes, et notamment le Comité Technique, soient consultées à cette occasion ?
Enfin, dans ce contexte, nous ne voyons pas l’intérêt de participer à l’échange précipité auquel vous nous conviez dès ce mois de juillet.
Avec nos salutations syndicales.
Branche INRA de SUD-Recherche-EPST