Contribution de SUD-RE sur l’avenir de la recherche publique : un changement de cap radical s’impose !
Alors que les Assises de l’ESR se résument en une opération de comm’ gouvernementale, cette contribution de « 4 pages » à la réflexion sur l’avenir de la recherche publique reprend l’essentiel de nos attentes et exigences :
Pour une recherche publique respectueuse de tous ses personnels, au service de l’intérêt général et non du profit,
Un changement de cap radical s’impose !
Voir aussi la contribution commune des 3 SUD (Education, Etudiant, Recherche EPST) du secteur de l’ESR :
« Stopper la marchandisation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche publique »
le 4 pages SUD-RE joint en annexe de cet article
A diffuser sans modération
Ci-dessous les têtes de chapitre et les changements incontournables
1. Le contexte de ces Assises :
Une situation très dégradée…
– Les conséquences : le service public de l’ESR à genoux !
– ... Et tout ça pour quels résultats ?
… Les Assises auraient pu être le lieu pour élaborer collectivement cette politique, mais…
On ne change pas une politique qui échoue ?
– Un nouveau tour de vis dans les budgets des services publics se prépare, y compris dans la recherche :
– Mais le Crédit Impôt Recherche, lui, sera « préservé et élargi » !
– Et les fleurons de la politique Sarkozy seront préservés :
2. Quel service public de recherche ?
– Il n’y a pas une, mais DES recherches au service du public
– Les grands principes que nous voulons voir respectés
– Emploi dans la recherche publique et statut des personnels
Nous voulons un projet collectif d’avenir pour la recherche publique, porteur des raisons qui nous font croire à l’utilité de nos métiers et à une recherche qui investit pour bâtir un monde solidaire, pour la collectivité et pour chacun(e) !
3. Des changements incontournables
• Un véritable plan de titularisation de tous les précaires, instaurant un DROIT EFFECTIF à titularisation sur leur emploi sans concours
• Suppression de l’ANR qui est le plus grand créateur d’emplois précaires à l’heure actuelle et redistribution de ses moyens dans les Établissements.
• Fin de la gabegie du crédit impôt recherche (CIR), utilisation de l’argent public pour financer des recherches d’intérêt public, et en premier lieu le service public de l’ESR !
• Suppression de l’AERES et refus de la politique d’allocation des moyens à la « performance », qui ne fait que renforcer ce qui marche et enfoncer ce qui va moins bien.
• Abrogation du Pacte pour la Recherche, de la LRU et de la loi Sauvadet, pour repartir sur de bonnes bases.
• Restauration des EPST dans toutes leurs missions et fonctions : capacité de financer, de mettre en œuvre une politique nationale d’organisme et de construire un dispositif d’évaluation scientifique, arrêt de la dérive vers la régionalisation de l’ESR, remise en cause des politiques d’EX(clusion) et du pouvoir accru des PRES.
• Suppression de la PES et de la PIC et de toute modulation des rémunérations selon les fonctions ou la performance individuelle
• Démocratisation du fonctionnement et des prises de décision : tous les personnels, de tous niveaux, doivent pouvoir intervenir y compris dans l’élaboration des projets de recherche ; les CA ne doivent pas être réservés aux acteurs économiques mais s’ouvrir à d’autres "porteurs d’enjeux" sociétaux
• Stop la pression au travail : contre les politiques managériales, l’obsession du résultat chiffré et des indicateurs, qui tendent à nous priver du sens même de notre travail et de nos missions de service public.