Soutien à la pétition contre l’accord conclu entre l’École Polytechnique et le Technion (Israël)

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Dans la série « mieux vaut tard... » nous faisons part du soutien de SUD-Recherche EPST à la pétition contre l’accord conclu entre l’Ecole Polytechnique et l’Institut Technologique - Technion - d’Israël.

Cette pétition en ligne, fin septembre début octobre, s’adressait à toutes les personnes ayant des liens avec l’École Polytechnique pour exiger de la direction qu’elle renonce à ce partenariat.

Une action qui répond aux principes de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction), et à laquelle nous participons

Le lien avec le site hébergeant la pétition :
http://www.aurdip.fr/petition-contre-l-accord-conclu.html


LA PETITION

L’École Polytechnique a conclu en 2013 un double accord de coopération avec le Technion, l’Institut Technologique d’Israël.

Le premier accord prévoit l’accueil de professeurs invités, l’échange d’étudiants et le développement de la recherche en partenariat. On pourrait croire qu’il s’agit là d’une collaboration comme une autre, entre deux institutions scientifiques dont la réputation n’est plus à faire. La situation est beaucoup moins reluisante.

Depuis de nombreuses années, en effet, le Technion pratique la discrimination envers les palestiniens citoyens d’Israël tout en soutenant l’armée israélienne (1) et met ses compétences au service du complexe militaro-industriel israélien (2). Ce faisant, il est une pièce importante du dispositif israélien d’occupation des territoires palestiniens et de son cortège d’actes illégaux (usage disproportionné de la force, colonisation, expropriations, destruction de maisons, expulsions, arrestations arbitraires, assassinats etc.). Il expose en conséquence les élèves, chercheurs et professeurs de l’École Polytechnique à un risque de complicité de crimes de guerre (3). Il n’est pas sûr que l’École Polytechnique, ait pris la mesure du risque juridique – sans parler du problème moral.

Le second accord ouvre la voie à un double-diplôme, avec des échanges pour des étudiants de niveau master. En théorie, des élèves polytechniciens peuvent, dans ce cadre, suivre des études au Technion et y effectuer leur stage de recherche, notamment en sciences de l’ingénieur et en informatique.

Ce partenariat est particulièrement choquant, car il met à mal le principe républicain de l’égalité de tous dans l’accès à l’éducation, indépendamment de l’origine, de la race et de la religion. En 1960, l’École Polytechnique unanime faisait corps avec son professeur Laurent Schwartz destitué par le Ministre des Armées pour s’être opposé à la torture en Algérie. Aujourd’hui, on acceptera sans mot dire qu’un Palestinien étudiant à Polytechnique se voie interdire un cursus ouvert à ses camarades ? Et que dire des nombreux étudiants de l’École, français ou étrangers, dont le nom a une consonance arabe ou musulmane ? Tel un stigmate, leur identité leur interdira de s’inscrire à ce double-diplôme, pour ne pas être exposés aux brimades et vexations que la police des frontières israélienne fait régulièrement subir à leur congénères. Est-il digne de l’École Polytechnique de devoir conseiller à une proportion non négligeable de ses élèves de ne pas candidater à une offre de formation maison, en leur bredouillant, au détour d’un couloir, qu’« avec leur nom, il ne faut pas faire de vagues » ?

L’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine qui regroupe plusieurs centaines d’universitaires français demande à l’École Polytechnique de cesser toute forme de soutien ou de collaboration avec le Technion. Le sens de l’éthique, le refus des pratiques discriminatoires comme le respect du droit international l’imposent. Le souci de ne pas impliquer les élèves, les chercheurs et les enseignants de l’École Polytechnique dans la commission de crimes de guerre l’exige.

Nous demandons donc à toutes les personnes ayant des liens avec l’École Polytechnique (élève, ancien élève, professeur, chercheur, intervenant, employé, fonctionnaire assurant la tutelle, donateur) de signer cette lettre, de se mobiliser et d’exiger de la direction qu’elle renonce à ce partenariat.

Nous demandons à tous les universitaires choqués par ce partenariat de signer cette lettre et d’écrire également à la direction de l’École Polytechnique.

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Pinar Selek