IAVFF : Déclarations liminaires au CA du 29 avril 2015

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Le 29 avril s’est tenu dans les locaux du CIRAD à Paris le premier CA de l’Institut Agronomique Vétérinaire et Forestier de France (IAVFF), autrement dit Agreenium2.
Ce CA se tenait dans une composition provisoire, avec des représentants des personnels désignés par les organisations syndicales représentées dans les CA des composantes (établissements de formation, instituts de recherche) de ce nouveau « machin ».

Les organisations syndicales de la CGT, de la FSU et de SUD-Solidaires (SUD-Recherche-EPST en l’occurrence) ont tenu à faire une déclaration liminaire commune rappelant leur opposition à la création de cet « Agreenium2 » et réaffirmant leurs revendications notamment en terme de moyens budgétaires.
Voir ci-dessous et ci-joint le texte de cette déclaration commune.
NB : les tracts, pétition, argumentaires communs élaborés en janvier 2014 sont accessibles ici.

La représentante des personnels de l’Irstea (SUD-Recherche-EPST) a enchainé avec une déclaration complémentaire, faite au nom de l’intersyndicale des personnels de l’Irstea (SUD-Recherche-EPST, FO, CGT), annonçant la décision de l’intersyndicale de ne pas participer à ce CA, en cohérence avec la décision prise le 26 mars de suspendre la participation des représentants du personnel aux instances nationales (CTEP et CA) de l’Irstea. Après quoi elle a quitté la salle.
Voir également ci-dessous et ci-joint le texte de cette déclaration complémentaire.
NB : le texte de la déclaration de l’intersyndicale Irstea du 26 mars est accessible ici.

Réunion du CA provisoire de l’IAVFF du 29 avril 2015
Déclaration liminaire des organisations syndicales de la CGT, de la FSU et de SUD-Solidaires

Fallait- il créer l’IAV2F pour succéder au consortium Agreenium ? Au regard du bilan du consortium la réponse était évidente et négative.
Cette couche supplémentaire dans le mille-feuilles institutionnel n’a pas de notre point de vue apporté une quelconque plus-value. Les personnels ne se sont jamais senti partie prenante d’Agreenium.
Et ceci pour une raison simple et évidente, Agreenium ne correspondait pas à un besoin.
Le bilan parle de lui-même, il a d’ailleurs été brillamment illustré par Bernard Chevassus Au Louis lors d’un précédent CA.
Quand nous lisons dans une dépêche de l’AEF que « en 4 ans d’existence Agreenium a d’abord permis à ses membres d’apprendre à se parler » on reste pantois devant une telle indigence !
On aurait pu imaginer que nos hiérarques issus du milieu scientifique en tirent les conclusions naturelles, et bien non la réponse ne s’est pas fait attendre, la nature a horreur du vide dit- on mais les ministères l’adorent, on crée l’IAVFF pour succéder au consortium.
Au moment où les budgets sont serrés, où les postes sont rares, où la précarité fait office d’avenir pour les jeunes, les tutelles dans leur grande sagesse nous resservent agreenium2. Au-delà des propos lénifiants que nous avons entendus sur l’impérieuse nécessité de cette structure, c’est l’ensemble de l’ESR qui est menacé car dans la période actuelle ce qui nous guette c’est la soi-disant rationalisation ou modernisation (RGPP2) des politiques publiques qui conduit à la baisse des budgets et des postes. Nos camarades et collègues de l’IRSTEA en font durement l’expérience comme tous les EPST, EPIC et Ecoles.
Face à la mise en place des COMUE qui quoi qu’on en dise entendent se substituer aux politiques nationales de recherche des organismes, l’IAVFF est aussi un outil de déstructuration.
Nous, représentants du personnel, ferons donc tout pour que l’IAV2F ne soit pas un outil supplémentaire de désagrégation de l’ESR et nous continuerons à exiger que tous nos établissements reçoivent les dotations budgétaires de l’Etat nécessaires à l’accomplissement de leurs missions de service public. Les dotations de l’Etat doivent couvrir, a minima, l’intégralité de la masse salariale des emplois sous plafond (y compris le GVT) et les autres charges structurelles (immobilier, fonctionnement…). Nous revendiquons également un plan pluriannuel de créations d’emplois permettant la titularisation de tous les précaires. Dès à présent, tous les établissements ont besoin d’une visibilité sur le budget 2016, en particulier d’un engagement des tutelles sur le maintien effectif, a minima, de l’emploi statutaire.

Déclaration liminaire complémentaire de la représentante des personnels de l’IRSTEA
(Marie-B. Albert, SUD-Recherche-EPST)

Je m’exprime au titre de l’intersyndicale de l’Irstea. Je ne vais pas vous infliger la lecture de la motion que nous avions faite le 26 mars à l’occasion du CA de l’Irstea : je vous l’ai mise sur table. Je vais juste en deux mots camper la situation.
La situation de l’Irstea est extrêmement critique au plan budgétaire : pour fonctionner l’Etablissement détruit chaque année des emplois de titulaires (- 5 % depuis 2010), et le budget 2015 n’a pu être bouclé que grâce à une "rallonge exceptionnelle" (réputée non reconductible) des tutelles. Rien n’est prévu pour 2016. Les personnels en ont assez de l’incapacité chronique des ministères concernés (Recherche, Agriculture, et aussi Environnement) à apporter les solutions de financement pérennes qui s’imposent pour que l’Irstea puisse remplir convenablement ses missions d’EPST. Leurs représentants syndicaux (SUD-Recherche-EPST, FO, CGT) exigent des réponses urgentes, d’ici l’été, et des engagements sur le budget 2016. D’ici là, ils ont pris la décision de suspendre toute participation aux instances nationales de l’Irstea, le Comité Technique d’Etablissement et le Conseil d’Administration. Dans cette logique, vous comprendrez que nous avons aussi décidé en intersyndicale de ne pas participer au CA de l’IAVFF, dont en plus nous étions contre la création comme nous l’avons dit dans la déclaration commune avec les autres syndicats.

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Pinar Selek