CNRS : Un Euro par mois et par agent-e (message SUD au personnel) Message aux agent-e-s du CNRS

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1 euro par mois et par agent-e

C’est ce que le ministère - dans sa grande générosité - a alloué au budget du CNRS pour 2018 pour rattraper les écarts de primes entre les ingénieur-e-s et technicien-ne-s du CNRS et celles et ceux des universités !

Dans un courrier adressé le 17 novembre aux directions des EPST, Madame la Ministre indique : « Pour vous aider à faire converger ces socles avec ceux des corps de la filière ITRF, des dispositions d’abondement des enveloppes indemnitaires des EPST ont été arrêtées dans la loi de finances pour 2017 et prévues dans le projet de loi de finances pour 2018 ». Ce courrier fournit en annexe des « minima de gestion cible » pour chaque corps. Il s’agit par exemple de passer de 7051€ à 8400€ annuel pour les IR groupe 1, de 3750€ à 4460€ pour les IE groupe 2, de 2500€ à 3020€ pour les T groupe 3, etc…

On pouvait donc s’attendre –comme annoncé par la Ministre - à un abondement de l’enveloppe budgétaire dédiée dans le budget 2018. Le budget du CNRS, présenté au conseil d’administration du 7 décembre 2017, fait effectivement état d’une augmentation de la subvention pour charges de service public qui intègre 1,1M€ pour le financement de mesures salariales (revalorisation du point d’indice et RIFSEEP). Sachant que la revalorisation du point d’indice va consommer 0,9M€, il reste donc 0,2M€ pour le Rifseep… Soit, si l’on répartit cette somme sur l’ensemble des ingénieur-e-s et technicien-ne-s, environ 1 € par mois et par agent-e… On vous laisse calculer combien d’années seront nécessaires pour « converger » comme ils disent !

Mais rassurez-vous, il est vraisemblable que cette somme ne sera pas dilapidée en la répartissant de manière uniforme à tous ; déjà les chercheurs et les chercheuses ne sont pas concerné-e-s pas plus que les contractuel-le-s. Elle servira principalement à renforcer les primes de quelques-un-e-s… Car le Rifseep est fait pour ça, pour individualiser de plus en plus les rémunérations des agent-e-s !

Voici un extrait de l’intervention de notre représentante au conseil d’administration à ce propos :

« Nous souhaiterions revenir de manière plus précise sur la hausse de la subvention pour charges de service public, et plus précisément sur les 1,1M€ au titre des mesures salariales. Le document précise qu’il s’agit de financer la hausse du point d’indice et le Rifseep (Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel). Un rapide calcul montre que la seule hausse du point d’indice va consommer environ 0,9M€. Autant dire qu’il ne reste pas grand-chose pour le Rifseep ! Loin de nous l’idée de défendre ce système de prime qui permet une individualisation à outrance - en particulier tel que pratiqué au CNRS - mais on a tellement tenté de nous le vendre en nous expliquant que des moyens seraient mis pour rattraper les retards en terme d’indemnitaire dans les EPST, qu’il est assez édifiant pour nous de voir que - comme on s’y attendait - dorénavant ce qui sera donné en plus à certains sera pris à d’autres, sauf à diminuer encore les recrutements, aggravant ainsi une des principales causes de la souffrance au travail des agent-e-s en place. Quelles solutions vont maintenant défendre les zélotes du Rifseep ? »

Retrouver l’intégralité de notre intervention à ce CA sur notre site.

Et pour bien comprendre ce qu’est le RIFSEEP et les éléments de sa mise en œuvre dans notre Ministère et plus spécifiquement encore au CNRS, nous vous invitons à aller voir nos deux diaporamas :

Le Rifseep quézako ?

Le Rifseep à la mode CNRS !

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