Lors de cette réunion, le Directeur Général, Arnold Migus, est apparu, comme assez rarement jusqu’alors, très enthousiaste, confiant et serein sur l’avenir à court terme du CNRS, notamment après la première réunion de la Commission d’Aubert, à laquelle il a assisté. Les éléments qui semblent le conforter dans cet état d’esprit sont, d’après lui :
• Le fait que le Ministère s’appuie beaucoup sur des indicateurs chiffrés, et qu’en l’occurrence, ceux que le CNRS peut fournir, sont très bons.
• Que la tutelle ministérielle lui a demandé « conseil » dans les procédures de recrutement, ce qui est un gage de crédibilité.
• Que le Ministère est particulièrement occupé, en ce moment, par la mise en place de la LRU, et que pour la partie recherche, il n’y a pas d’urgence. Cela laisse la voie libre au Plan Stratégique du CNRS au moins pour le moyen terme.

Selon nous, l’excès de confiance de Migus ne doit pas nous démobiliser sur le fond, d’autant que les arguments qui semblent le fonder, sont très certainement contestables.
La vision idéologique, qui guide la réforme de l’Université, peut très bien s’accommoder, si besoin est, d’une quelconque rationalité d’indicateurs économétriques. Que le quatrième chantier de la LRU, dit « Personnels Enseignants Chercheurs et BIATOSS » qui a été ouvert fin décembre aura forcément un impact sur ceux des EPST, quoique que s’en défende la Ministre Valérie Pécresse. D’autant plus, que sur le point des réformes statutaires des personnels CNRS, le DG n’a aujourd’hui, et ce depuis plusieurs mois, aucun interlocuteur au Ministère (selon ces dires) pour faire évoluer ce dossier.
D’autre part, concernant le Plan Stratégique, le fait même qu’il puisse exister et soit mis en œuvre serait pour notre part qu’une bien maigre consolation compte tenu des réserves émises à son égard (voir article >http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/article.php3?id_article=359).

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