Face aux attaques le temps de la mobilisation
Un gouvernement de plus ou un gouvernement de moins…. Un budget toujours en baisse !
Des contraintes administratives toujours plus prégnantes et des activités toujours de plus en plus contraintes…. Ce sont des collègues toujours plus sous pression.
Nous sommes submergés par les problèmes du monde, submergé par nos contraintes professionnelles et parfois submergé par nos émotions. Et pourtant rien de nouveau dans ce que nous vivons à l’Ined.
En effet, reprenant les arguments de RogueESR nous ne pouvons que constater que la dérégulation des statuts, la fin du statut de fonctionnaire et le recours systématique à la contractualisation sont déjà tangible ici. Le « volet RH » de la loi de programmation de la recherche (LPR) n’a fait qu’amorcer cette dérégulation. Les rémunérations sont de plus en plus inégalitaires, les contractuels de plus en plus nombreux. Mais ça ne semble toujours pas suffire et la fascination du camp présidentiel pour Elon Musk a relancé les attaques dans la presse contre le statut de fonctionnaire.
La suppression des organismes de recherche est elle aussi en route. Comment ne pas voir la transformation de nos activités de plus en plus engoncées dans des partenariats et de la gestion administrative qui finit peu à peu par nous étouffer… La volonté de transformer les organismes en « agences de moyens », grossièrement maquillées en « agences de programmes », ou la tribune récente appelant de facto à démanteler le CNRS, constituent de nouvelles tentatives de mener à bien cette mesure.
Déjà inégalitaire notre système de formation le sera bientôt plus. Les filières d’excellence à mettre en regard des cours banalisées faute d’enseignants, l’impossibilité de loger les stagiaires autour de l’Ined dans des conditions descentes sont déjà des formes de sélection sociale. La dérégulation des frais d’inscription, dont le thème à déjà fait l’objet d’un ballon d’essai du ministre, M. Hetzel, dans Les Échos constitue une réforme délicate de nature à enflammer la jeunesse étudiante. Du point de vue des réformateurs, l’idéal serait donc que la communauté académique la demande elle-même ! Cela suppose tout d’abord de baisser abruptement les budgets en donnant l’illusion qu’il n’y a aucun autre moyen de financer la charge de service public universitaire. C’est très exactement le scénario auquel nous assistons depuis quelques jours.
On nous met à genoux et il faut trouver le moyen de se relever ! Ce ça sera uniquement en nous mobilisant toutes et tous que nous y parviendrons !
Texte lu en liminaire par Sud-Ined à la FS-SSCT de l’Ined le 6 décembre 2024