Résister aujourd’hui, c’est préparer l’avenir de la recherche publique !
Après le mépris exprimé par N Sarkozy pour les chercheurs,
V Pécresse insulte les personnels ingénieurs et techniciens.

Une motion du CTP de l’INRA avait condamné l’attitude provocante de N. Sarkozy fin janvier.
Il est à noter que la Direction générale n’a nulle part fait mention au personnel de cette prise de position de l’instance, alors que la réglementation le prescrit.

Cette fin février, alors que les personnels dépendant de son ministère s’engagent dans une mobilisation de fond pour défendre l’enseignement supérieur et la recherche publique, V. Pécresse a tenu des propos inacceptables envers les personnels ingénieurs et techniques :

  • méprisants, lorsqu’elle a relativisé les suppressions de postes qui ne concerneraient pour l’essentiel que ces catégories de personnels, et plus précisément des postes de catégorie C, tout en incitant à externaliser les missions exercées par ces agents.
  • odieux, lorsqu’elle a renouvelé le marché honteux de supprimer 2 postes de catégorie C pour ouvrir un poste de catégorie A.
  • choquants, lorsque dans le même temps elle a indiqué que les présidences d’universités bénéficieront d’une nouvelle prime (de 20 000 à 45 000 Euros), dépassant souvent la rémunération annuelle de ces personnels.
  • Au delà des recrutements à venir, c’est la qualité même du statut (promotion, mobilité) pour les agents en place qui sera encore plus dégradée. Et l’INRA vient déjà de supprimer plus de 200 postes d’Adjoints techniques en 2 ans !

    Dans un communiqué unitaire, l’intersyndicale nationale, élargie à SLR et SLU a réagi, en rappelant également les revendications portées par ces métiers indispensables à l’activité d’enseignement et de recherche, notamment à l’INRA.
    http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/article.php3?id_article=556

    Si l’importante mobilisation des universités commence à porter ses fruits, avec notamment l’annonce de la suspension pour 2 ans du principe de suppression d’emplois vacants dans l’enseignement supérieur, on aura compris que le développement de la précarité dans les catégories techniques demeure la règle pour la ministre.

    A la politique du gouvernement qui tente de jouer la division,
    Répondons en déclarant nos « unités en lutte ! »

    Pour le moment, la recherche publique n’a obtenu aucune avancée :

  • Le démantèlement des organismes continue, avec à l’INRA le « contorsium » agronomique,« maison de paille des 3 petits cochons», selon l’expression de M Chevassus-au-Louis lui-même dans l'INRA-Magazine de janvier, pour ceux qui s’illusionneraient encore face à la volonté de restructuration, violemment réaffirmée par N. Sarkozy fin janvier.
  • Le désengagement de l'Etat (diminution des emplois de titulaires et des crédits budgétaires) est programmé dans les « contrats d'objectifs», déjà signé au CEMAGREF, en cours d'élaboration au CNRS, et bientôt à l’INRA.
  • Comme les personnels des universités, réunissons-nous par unités, sites ou centres, et désignons des collègues pour nous représenter au rassemblement national des délégué-es de labos de recherche, le 12 mars prochain, qui se tiendra à l'Institut Océanographique.

    L’appel national propose aux AG de se prononcer sur l’ensemble des questions concernant la vie de nos unités et le rôle de nos EPST, notamment :

  • la restitution des 1030 emplois supprimés au budget 2009, et l’ouverture de négociations sur un plan pluriannuel de recrutement permettant la résorption de la précarité,
  • le transfert immédiat des crédits 2009 de l'ANR vers les EPST et les universités pour leur donner les moyens de recruter sur postes statutaires et de mener une politique scientifique.
  • le refus de l’éclatement du CNRS (qui doit maintenir toutes les disciplines et assurer la continuité thématique), du découpage de l’INSERM en Instituts, de la dilution de l’INRA dans un consortium, du transfert des personnels IRD aux universités, du contrat d'objectifs sans moyens imposé au CEMAGREF et de la transformation des EPST en agences de moyens.
  • l’abandon de toute politique de désassociation et le maintien des UMR permettant une coopération entre universités et organismes.
  • le retrait du projet de contrat doctoral
  • Rappelons que ce contrat doctoral prévoit un salaire variable, négociable de gré à gré entre le doctorant et son labo d'accueil (la concurrence sera sévère !).

    Toutes les informations sur la préparation de cette échéance, actualisées chaque jour :
    http://www.universite-recherche-democratie.fr/

    Les mobilisations du jeudi 5 à l’INRA contre le « décret contorsium », puis celle du jeudi 12 « rassemblement national des délégués de laboratoires » s’inscrivent dans la même résistance à la politique de casse des services publics.

    La recherche et l’enseignement supérieur sont au premier rang avec le pacte de la recherche, puis la loi LRU votée à la sauvette dès l’arrivée du nouveau président, en juillet 2007.
    L’ensemble des mobilisations en cours convergeront le 19 mars prochain dans une nouvelle action inter-professionnelle.

    Dans la période difficile que nous traversons, la réponse n’est pas dans une campagne de communication venue d’en haut, ni dans un scrutin individuel biaisé, mais dans l’échange entre personnels et l’action collective indépendante de la direction.

     

    Visitez : www.sud-recherche.org

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