11 décembre 2008 : démission des élus du personnel au CA du Cemagref Message SUD-Recherche-EPST à tous les personnels du Cemagref (12 déc 08)

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Bonjour,
Alors que nulle urgence ne le justifiait - hormis le souhait des tutelles - P. Viné a donc persisté dans sa volonté de faire entériner le projet de contrat d’objectifs 2009-2012 en l’état avant fin 2008, reconduisant ainsi pour les prochaines années les suppressions d’emplois et restrictions budgétaires déjà infligées au Cemagref au budget 2009 (1 départ à la retraite sur 3 non renouvelé, diminution des crédits...). Et ce, contre l’avis de l’ensemble des représentants du personnel au CTPC et de tous les agents qui avaient signé la pétition (620 personnes à ce jour).
Devant un tel mépris du personnel et de ses représentants, les élus du personnel au CA ont refusé de siéger et remis leur démission, accompagnée d’une déclaration. Vous trouverez ci-joint les documents correspondants et ci-dessous la teneur de la lettre de démission des élus.
Une lettre de démission similaire sera envoyée aussi dans les jours qui viennent par la plupart des représentants du personnel au CTPC. Et peut-être au-delà, tant les représentants du personnel, à tous les niveaux, sont exaspérés par le mépris dont fait preuve l’administration à leur égard et le peu de cas qui est fait des avis qu’ils transmettent au nom des personnels.
Bien sûr, il n’est pas pour autant question de baisser les bras, mais d’abord de signifier à l’administration du Cemagref que le personnel et ses représentants veulent être respectés et qu’il faudra, pour que les instances puissent être à nouveau opérationnelles, que l’administration les considère autrement que comme des chambres d’enregistrement de ses projets. Cela suppose une révolution culturelle au Cemagref et une refondation du dialogue social sur d’autres bases.
En attendant, les représentants syndicaux seront toujours là pour défendre les personnels par d’autres voies.
Cette démission collective est aussi un message envers le personnel pour qu’il prenne conscience du caractère destructeur des réformes gouvernementales (casse des services publics, des statuts de fonctionnaires, concurrence à tous les étages et individualisation des statuts et rémunérations, montée inexorable de l’emploi précaire...), du fait que les hauts fonctionnaires sont là pour faire avaler ces réformes au personnel le plus habilement possible, et de la nécessité d’entrer en résistance collectivement contre ces réformes : quelques représentants - même parfaitement élus et légitimes - ne suffisent pas à arrêter le rouleau compresseur. Il faut inventer d’autres moyens d’action !
Dans l’immédiat, nous invitons ceux qui ne l’ont pas encore fait à signer les pétitions en cours :
 « Pour une autre politique de l’emploi et des salaires » dans l’enseignement supérieur et la recherche (initiative intersyndicale contre les suppressions d’emplois et le « plan Pécresse ») ; 150 signatures environ en provenance du Cemagref, pour l’instant, c’est pas assez !
 pour s’associer au refus d’effectuer des évaluations pour l’ANR et l’AERES (initiative lancée par SLR)

et, en interne au Cemagref, nous appelons tous les agents à faire la grève du remplissage des indicateurs d’activités 2008 (ce qui est plutôt reposant comme action, mais devrait embêter la DG, si fière de sa gouvernance et de l’obéissance des agents du Cemagref - cf. rapport AERES).
Au-delà du Cemagref, SUD-Recherche-EPST pousse pour que les confédérations syndicales travaillent à faire converger dans un mouvement d’ensemble tous les mouvements sociaux aujourd’hui éparpillés. Mais pour qu’il y ait « convergence des luttes » encore faut-il qu’il y ait « luttes »... Et les luttes au Cemagref, c’est au personnel du Cemagref de les faire exister, avec leurs syndicats !

Bonnes fêtes de fin d’année malgré tout !

M-B. ALBERT

SUD-Recherche-EPST, branche Cemagref

LETTRE DEMISSION

(version élus CA)

Je soussigné, XXX, donne par la présente ma démission de mes fonctions de représentant du personnel élu au Conseil d’Administration du Cemagref, en signe de protestation contre le mépris avec lequel sont traités les personnels et leurs représentants.

Le Conseil d’Administration a en effet été reconvoqué le 11 décembre pour avaliser, outre le projet de budget 2009, le Plan Stratégique « Cemagref 2020 » et le « Contrat d’Objectifs 2009-2012 », en passant outre la demande unanime de tous les représentants du personnel au CTPC du 19 novembre, appuyée par une pétition signée par plus de la moitié des agents de l’Etablissement, d’un report des échéances afin que le contrat d’objectifs puisse faire l’objet d’une rénégociation avec les tutelles et d’un débat approfondi au sein de l’Etablissement.

En outre, fuyant la colère des personnels, ce Conseil d’Administration est « délocalisé » à Paris, dans les locaux de l’Académie d’Agriculture.

Rien ne justifie une telle précipitation, surtout pas l’adoption d’un « contrat d’objectifs » actant un désengagement croissant de l’Etat dans le budget de l’Etablissement pour les trois prochaines années, mettant en péril l’avenir du Cemagref en tant qu’EPST et sacrifiant ses personnels.

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