Conseil d’Administration de l’INRA, complémentaire santé
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L’occasion d’une déclaration préalable pour notre syndicat.
« SUD
espère que durant ce nouveau mandat (représentants du
personnel élus en juin pour 4 ans) les échanges au CA
seront plus constructifs et plus en phase avec l’ensemble des
sensibilités existantes sur les questions concernant
l’agriculture, l’alimentation et l’environnement,
domaines de compétence de l’INRA.
Notre
établissement est, comme toute la recherche publique
actuellement, déstabilisé par la politique
gouvernementale de casse des EPST et de négation du travail d’équipe,
base de toute l’activité de recherche. Ce processus est
mené autoritairement. Pour mémoire, j’ai
symboliquement démissionné de mon précédent
mandat en mai dernier, à la suite du passage en force du
décret instituant le conTorsium agronomique lors de la réunion
du CA du 2 avril dernier.
En juillet, SUD s’est adressé aux 2 ministres de tutelle
pour demander une ouverture de ce Conseil d’Administration,
dans le prolongement des engagements pris lors du Grenelle de
l’environnement…
Le respect du droit
des générations futures à disposer d'une planète
vivable passe par l’écoute de
tous les porteurs d’enjeux,
pas seulement des seuls partenaires historiques …»
La prime d’excellence scientifique… une PESte !
La direction générale de l’INRA rame de plus en plus pour argumenter sur le bienfondé de l’application des réformes gouvernementales dans la recherche publique. Guy Riba (DG scientifique) en service commandé a été un piètre VRP pour la PESte. Y croit-il ? « Dans le processus de récompense du mérite, cette nouvelle mesure est demandée par le gouvernement ». Madame Guillou a développé un argumentaire plus consistant mais sans grand résultat.
Nous avons repris le point de vue développé au CTP de
rentrée :
« … nous sommes confrontés à un
changement radical : l’appât
du gain est considéré comme LE moteur de l’activité
de recherche.
C’est, de plus, une étape avant la modulation des primes versées
aux ingénieurs et techniciens, et la modulation de salaire
prévue dans le nouveau contrat doctoral. C’est la fin de
la dimension collective du travail de recherche !
L'instauration de telles primes met en compétition les
personnels et détruit les collectifs de travail.
Si l'on veut rendre les métiers de la recherche attractifs,
c'est l'ensemble des carrières qui doit être revalorisé
et tous les emplois précaires qu'il faut transformer en postes
statutaires. Les instances d'évaluation auront à donner
un avis pour l'attribution de ces primes, se cantonnant à une
évaluation-sanction, loin de leur mission première
d'accompagnement et de prospective de la recherche, déjà
fortement compromise par la création de l'AERES et de l'ANR.
L’autre objectif de cette prime est de pousser les chercheurs à faire
de l’enseignement en lieu et place du recrutement d’enseignants
chercheurs, ceci à peu de frais et avec d’autant moins
de temps chercheurs !
Ce qui relativise la portée de l’assurance donnée
par le ministère d’un maintien de l’emploi
statutaire dans la recherche publique… »
Certains administrateurs extérieurs réticents n’acceptent de voter la PESte qu’à la condition que la DG prenne en compte les propositions majoritaires au Conseil Scientifique National (acte de candidature obligatoire, mesures spécifiques pour les équipes des bénéficiaires, critères d’attribution explicités, accompagnement des chercheurs en fin de prime dans la gestion de la perte d’un revenu exceptionnel). La direction a accepté toutes les propositions formulées par le Conseil Scientifique dont celle qui permettra de soigner la petite déprime à la fin de la grosse prime !
La présidente du CA a refusé de soumettre au vote la motion votée par le CTP d’octobre, proposée en commun par les élu-es du personnel.
En conclusion, le malaise de certains administrateurs extérieurs
s’est confirmé par un refus de participer au vote
sollicité, qui porte uniquement sur la procédure de
mise en œuvre.
C’est quasiment inédit dans cette « chambre
d’enregistrement » !, ce qui donne : 16 POUR
sur 27 membres, 7 CONTRE (les élu-es INRA et les représentants
CFDT et CGT des salariés du secteur), 3 NPPV (FNSEA), l’UFC
(pour les consommateurs) étant absente.
3e bilan d’étape de la mise en œuvre du contrat d’objectifs
L’INRA est évalué par les ministères sur la mise en
œuvre de 10 objectifs appréciés par 35
indicateurs. En 2008, 34% du financement vient de l’ANR,
premier guichet devant celui de l’Union européenne.
Les indicateurs poussent à une dérive qui s’accélère
du qualitatif vers le tout quantitatif : ainsi, exemple
démonstratif, dans la catégorie « nombre de
citation INRA dans la presse écrite », du bonus
(France Agricole, La Recherche, Le Monde,…) au malus (Canard
Enchaîné…), toutes les citations s’additionnent
! Du chiffre, du chiffre, toujours plus de chiffre…
Fusion des centres d’Avignon et Sophia Antipolis
L’un des arguments forts de la direction est celui de la politique
régionale : un seul interlocuteur pour la région
PACA. Avignon compte 550 permanents, pour 185 à Sophia
Antipolis. 250 km séparent les 2 sites.
La présidente a expliqué que dans les régions où
l’INRA a plusieurs centres le mouvement est à la fusion
en un centre unique. L’an dernier, c’était Nantes
et Angers. Aujourd’hui Avignon – Antibes, en préparation
depuis au moins 7 ans ! Puis viendra la fusion de Tours et Orléans.
SUD a interrogé la DG sur sa volonté de s’arc-bouter
sur la date du 1er janvier 2010 pour officialiser cette fusion, alors
que les retours des instances et des personnels montrent que le projet n’est
en l’état pas mûr.
La fusion a été votée avec 7 votes contre (les
mêmes que sur le vote PESte)
Politique immobilière
L’INRA est dans le top 10 du patrimoine public français avec 12 471
hectares utilisés dont 33% en propriété,
1 131 000 m² bâtis pour 2 225 bâtiments.
L’objectif est de réduire de 10% les surfaces bâties pour revenir à
1 million de m² avec budget démolition. Les
décisions de cession et d’acquisition de bâtiments
sont prises par la présidente et le CA.
SUD a questionné sur le projet du campus de Saclay pour savoir
s’il relève bien d’une politique de développement
durable alors que l’INRA inaugure encore des bâtiments
neufs à Grignon à 30 km de là ? Où
est la sobriété énergétique dans ce
montage ?
Ces derniers jours, la direction générale et les mutuelles multiplient les initiatives d’information sur le nouveau dispositif réglementaire. A croire que l’échéance de 2010 serait une surprise de dernière minute, ce qui est loin d’être le cas.
Pour preuve, et afin aussi de comprendre
l’origine du « référencement »,
un article de SOLIDAIRES qui date de… 2007 ! Cet
historique illustre également la dérive marchande de la
protection sociale en santé :
Les mutuelles des fonctionnaires : un bien collectif à sauvegarder !
Nous ne pouvons que regretter ce manque d’anticipation.
La DRH vient d’indiquer ce jour qu’un délai supplémentaire
a été obtenu auprès de la SMAR (extrait
de l’info-service, intranet de l’INRA)
« La
SMAR a décidé de reporter au 30 juin 2010 la possibilité
pour les agents de l’Inra de résilier leur contrat.
(Courrier en date du 27 octobre 2009, séance du Conseil d’administration
de la SMAR en date du 21 octobre 2009). Par
conséquent, les agents concernés disposent d’un
délai supplémentaire de réflexion quant à
leur décision de maintenir ou non leur contrat.
En contrepartie, le précompte de la cotisation SMAR sera maintenu
jusqu’à cette même date soit le 30/06/2010. »
Nous rappelons également que pour toutes les mutuelles
(extrait également de l’info-service)
« Si vous avez dépassé la date de résiliation (date
anniversaire, préavis imposé par le contrat),
vous disposez toutefois de la faculté de dénoncer votre
contrat dans un délai de 20 jours à compter de l’envoi
de l’avis d’échéance
(tampon de la poste sur l’enveloppe), et ce en application de
l’article L. 113-15-1 du Code des assurances. »
Concrètement, comme l’échéance est habituellement au 1°
janvier de l’année, cet avis arrive début
décembre, délai moins stressant que cette fin octobre !
Ceci donne du temps supplémentaire pour prendre une décision
en fonction de ses priorités de santé (frais médicaux,
frais dentaires, optique, invalidité…) et bien
malheureusement aussi selon ses possibilités financières.
Dossier à suivre
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