(branche CNRS) Rôle des syndicats et associations dans la phase actuelle de la lutte :Le point de vue de Sud-Recherche-EPST.

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A l’heure où la plupart des syndicats ont manifesté l’intention de répondre aux invitations du ministère, il paraît important de bien préciser le cadre dans lequel ils comptent opérer.

La branche CNRS de SUD-RE a proposé ce texte comme base de travail.

La tenue de ce mouvement dans le temps, avec une intensité inusitée, est un des facteurs qui déstabilise le plus le gouvernement. Celui-ci multiplie les tentatives pour disperser les intérêts et obtenir un effritement. Il est légitime de redouter des évènements qui pourraient amorcer une démobilisation prématurée, en particulier des semblants de négociations menés en marge du mouvement ou des annonces triomphales qui n’auraient pas lieu d’être.

D’un autre côté, refuser tout dialogue et toute ouverture de négociation - sur des bases saines - serait impossible à défendre devant l’opinion publique qui nous soutient et même beaucoup de nos collègues engagés dans l’action. C’est ainsi que les syndicats, associations, assemblées générales et coordinations diverses ont défini des « préalables » à tout engagement de négociation. Encore faut-il que ces préalables soient portés devant le gouvernement, expliqués, et que la réponse qui y est faite soit évaluée.

Se pose alors un problème de légitimité et d’efficacité : qui doit intervenir, à quel moment, pour faire quoi ?

En ce qui concerne la légitimité, notre réponse est simple : elle revient naturellement à ceux qui se battent. Car ce sont eux qui peuvent faire vivre ou mourir le mouvement, en continuant la lutte ou non. C’est donc aux assemblées générales de personnels, usagers, étudiants,... de se prononcer in fine sur la pertinence des propositions qui nous seraient faites.

En ce qui concerne l’efficacité, par contre, il faut une certaine expérience, une réflexion préalable et un certain recul pour tenter de déjouer les pièges des offres qui nous sont faites (timeo danaos et dona ferentes) et de leurs implications légales et règlementaires. C’est donc tout aussi naturellement que les échanges avec le gouvernement ou l’Etat reviendrait aux organisations syndicales (les associations se sont déjà prononcées dans ce sens).

D’un autre côté, les organisations syndicales, qui ne sont que des assemblées de personnels ou étudiants réunis autour de thèmes fédérateurs, ne sauraient faire leurs des revendications qui iraient à l’encontre des valeurs qui les définissent.

Pour concilier ces différents aspects, nous nous proposons d’adopter un certain nombre de règles :
 Les organisations syndicales ne négocient pas tant que les préalables ne sont pas remplis. Elles peuvent porter collectivement ces préalables et écouter les réponses qui y seraient apportées.
 Avant d’engager d’éventuelles phases de négociation, les organisations syndicales et associations se prononcent clairement le cas échéant sur les points de la plate-forme revendicative qu’elles ne pourraient pas soutenir.
 Dans toutes les phases (initiales ou de négociations ultérieures), les organisations syndicales et associations ne se prononcent pas publiquement sur l’état d’avancement des propositions avant d’en avoir rapporté la teneur devant les assemblées générales. Elles ne signent aucun accord de leur propre chef, et limitent leur communication médiatique - en ce qui concerne les discussions avec le gouvernement - à des éléments factuels. Ceci ne les empêche pas de mener leur propre analyse et d’en nourrir le débat collectif.

Nous pensons que c’est à ces conditions que la confiance peut être restaurée. C’est le sens que nous donnons à la réponse commune faite à l’invitation du ministère le 18 mars 2009.

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