Soutien aux ex-salariés Nutrea-Triskalia empoisonnés par des pesticides - MOTION D’ACTUALITE congrès SUD-RE 24 mars
Dans cette motion d’actualité du congrès SUD-RE, les participant/es saluent le combat mené par les ex-salariés de la coopérative Nutréa_Triskalia empoisonnés par des pesticides.
Ils dénoncent le retard pris en France pour la reconnaissance des maladies professionnelles, l’absence de protection des lanceurs d’alerte. Et face aux dérives productivistes, ils demandent une recherche publique qui ait les moyens de jouer son rôle en toute indépendance des lobbys.
Enfin solidaires, financièrement, des victimes ; et de la campagne 2016 pour des alternatives aux pesticides.
En pièce jointe version illustrée pour impression
A Ecouter, le témoignage poignant extrait du film « la mort est dans le pré » que nous avons visionné lors de cette soirée de soutien au congrès.
et info post-congrès :soutien le 6 juin prochain à Saint-Brieuc devant le TASS (tribunal Affaires Sociales 22)
Après avoir rencontré les victimes de la coopérative Nutréa-Triskalia et entendu leur témoignage :
– Nous saluons le combat exemplaire mené par ces salariés et leur comité de soutien, contraints à multiplier les recours pour obtenir la reconnaissance en maladie professionnelle et une réparation.
– Nous sommes scandalisés par le retard pris en France pour l’élargissement du tableau des maladies causées par le travail, ainsi que la difficulté à mener des recherches médicales sur ces dossiers. La confidentialité sur la composition exacte des substances chimiques utilisées, notamment pour les traitements phytosanitaires, doit être levée.
– Nous demandons une réelle protection des lanceurs d’alerte.
En tant que syndicalistes de la recherche publique nous dénonçons les dérives du modèle agro-industriel qui empoisonne ses salariés, les agriculteurs, les riverains et l’environnement, au nom d’une logique folle de fuite en avant pour le profit. Nous renouvelons l’exigence d’une recherche publique qui investisse à la fois dans l’étude des dommages des pesticides et dans la mise au point des alternatives à ceux-ci dans des systèmes économes et autonomes pourvoyeurs d’emploi et de santé, pour les hommes et l’environnement.
Ceci suppose des EPST (Établissements Publics à caractère Scientifique et Technologique), dotés d’un personnel titulaire suffisant et d’un financement pérenne, garantissant leur indépendance vis-à-vis de tous les lobbys.
Solidaires, nous soutenons financièrement la cause de ces victimes et sommes partie prenante de la campagne internationale 2016 des alternatives aux pesticides menée cette fin mars.
MOTION D’ACTUALITE, votée à l’unanimité du congrès,
Le 24 mars 2016 à Dinard