Message syndical adressé à la direction de l’Ined suite à son mail aux responsables des unités de recherche pour discuter avec eux/elles des rémunérations complémentaires pour les chercheurs.

Madame la directrice déléguée à la recherche,

Nous souhaiterions réagir en tant que section syndicale à cette proposition de discussion sur les primes individuelles à destination des chercheurs-es [mail envoyé aux responsables d’UR]. Contrairement à ce que pourrait laisser penser votre message, le sujet ne date pas de la récente annonce d’une « prime Covid », ayant donné lieu à des échanges syndicats-direction, encore lors du dernier CT.

Depuis l’instauration de la « prime d’excellence » (actuelle PEDR) au moins, ce mode de rémunération au « mérite » et à la discrétion de la direction a fait l’objet de nombreuses prises de position. Nos syndicats ont tenté en vain d’infléchir les positions de la direction sur l’attribution de la PEDR. Pour rappel, le Sntrs-Cgt et Sud dénoncent fermement les dispositifs managériaux de mise en concurrence des personnels. Ils estiment que l’activité scientifique doit rester exclusivement évaluée par les pairs et qu’elle ne peut faire l’objet de gratifications financières individuelles qu’au prix d’une injustice assumée (et délétère).

Nous condamnons aussi régulièrement le manque de transparence des primes, exceptionnelles de type Isfic, ou PEDR, tout en défendant – en vain pour l’instant – la prise en compte de certaines tâches d’intérêt général particulièrement ingrates et chronophages comme la responsabilité d’unité.

Ainsi, si une nouvelle occasion s’offre d’aborder collectivement ce sujet qui touche aux enjeux fondamentaux de notre métier et de notre vie collective, le cadre d’une assemblée générale des chercheurs-es nous semblerait nettement plus adapté que des réunions d’unité qui, par définition, risquent de fragmenter la réflexion.

Message syndical des sections Sud-Ined et SNTRS-CGT distribué au personnel de l’Ined le 30 septembre 2020.